Les pires vacances de ma vie...
Apr. 30th, 2006 04:37 pm![[personal profile]](https://www.dreamwidth.org/img/silk/identity/user.png)
http://loserever.livejournal.com/99248.html
si si, j'ai passé de très bonnes vacances, là. mais, il y a cinq ans, ce fut une toute autre histoire...
Où l'on apprend qu'il ne faut pas toujours faire confiance à ses parents pour choisir à votre place votre destination de vacances. S'ils veulent vous imposer un camp d'été, méfiez-vous. Sérieusement.
Sans vouloir paraître anti-religieuse, je ne recommande à personne les camps organisés par une paroisse quelconque. Surtout si c'est pas la vôtre !
Merde, j'aurais su, je serais restée chez les scouts.
Deux semaines de « randonnée », ça aurait dû être cool. Ça l’a pas été.
Parmi les loses diverses de ce camp, les miennes et les leurs…
. Lose de transport
Eux sont partis en J9 de Strasbourg, direction la Vendée. Les gens m’ont raconté que les trois chauffeurs se sont amusés à faire la course sur l’autoroute avec leurs camionnettes. J’ai été contente de les avoir rejoints en train.
(Parce que juste avant, j’étais en vacances chez mon oncle à Aix en Provence, j’allais pas remonter en Alsace pour redescendre en Charente-maritime, hein ? C’eut été Aix la Chapelle à la limite, pourquoi pas, hein ? mais non…)
Bah d’ailleurs à la gare ça a bien commencé, j’ai poireauté cinq bonnes minutes sur le quai désert, au bord des larmes, craignant de m’être perdue ; le pasteur était juste un peu en retard pour venir me chercher.
. Lose de campeurs-randonneurs
Le camping en Vendée était chouette, calme, tout bien comme il faut. Les jeunes en revanche laissaient à désirer. C’est bibi, ex-scoute de son état, qui leur a montré comment monter une canadienne. Heureusement que les moniteurs savaient monter leur igloo eux-mêmes, ça moi je sais pas.
En fait de randonnée, ils entendaient remettre tout le monde dans les J9, faire l’excursion à moteur et visiter deux-trois lieux touristiques. Je m’ai fait eue, mes chaussures de marche toutes neuves achetées exprès pour l’occasion, elles servent à quoi ?
Réponse, quatre ans plus tard : à battre le pavé durant les manifestations. Mes chaussures sont ravies de cette reconversion, vous avez pas idée…
En plus, chaque fois qu’on partait, les chauffeurs jouaient à dépasser les limites de vitesse, vous imaginez, avec leurs camionnettes, huit ados déjantés dedans, la sono à fond… je m’étonne d’y avoir survécu sans accident.
. Lose linguistique
J’ai un nom de famille d’origine allemand… ben un des types s’est obstiné à me parler en patois alsacien. Dis, jeune homme, je ne parle qu’un peu d’espagnol et presque pas d’anglais, pas un mot d’allemand !
. Lose culinaire
Un soir, on a fait de la salade de riz. Lose mémorable.
Vous savez, avant de partir en camp de vacances, on vous fait remplir une fiche de renseignements sanitaires, sur laquelle vous expliquez si vous avez des allergies, un traitement en cours, un problème médical quelconque ? ben j’ai profité de la mienne pour informer mes gentils organisateurs que j’étais végétarienne. Ils allaient pas en tenir compte bien sûr, ç’eut été trop beau.
Donc, on cuit le riz, on ajoute l’assaisonnement, du maïs, des tomates, le chef brandit son ouvre-boîtes, conserve de thon en main. J’interviens, un peu embêtée :
« s’il vous plaît, ça serait possible de servir ma gamelle tout de suite, et puis de rajouter le thon seulement après ?
-voyons, pas la peine, tu trieras. »
Vous avez déjà essayé de séparer des miettes de thon de grains de riz ?
Non ? z’avez bien raison. Moi ce soir-là, j’ai rien bouffé.
Le lendemain, on a fait des patates, je me suis retrouvée avec tout plein de coupures sur les doigts, eh oui, j’ai réussi à traverser huit ans de scoutisme sans apprendre à me servir d’un épluche-patates. Je ne connais que les bons vieux économes… c'est pas le même modèle.
Le surlendemain, on a fait des nouilles. Vous savez, je suppose, que quand on met les pâtes dans l’eau bouillante, ça retombe, il faut bien touiller pour qu’elles ne se collent pas les unes aux autres, et tout d’un coup ça se remet à bouillir sans prévenir ?
J’avais oublié le coup du « sans prévenir » ; le niveau de l’eau dans la bona a remonté brusquement, engloutissant ma cuillère en bois et ma main au passage. Oh la jolie brûlure.
. Lose d’animation
On a visité le Puy du Fou. Certains considèreront peut-être que ça en soit, c’est la lose comme excursion ?
Anecdote rigolote pas si losesque pour une fois, pendant la demi-heure qu’on a passée à poireauter dans le stadium gallo-romain à attendre le début de leur spectacle, en combinant les efforts de nos moniteurs, les miens, et ceux d’un groupe de jeunes footballeurs en vacances et d’un groupe de Jeannettes, on a réussi à faire tenir une ola aux autres spectateurs pendant un bon quart d’heure. Moment mémorable.
A un moment donné pendant cette visite, on s’est posé dans un genre de bar à thème pseudo-médiéval. Ont été commandé un cidre, deux jus de pomme, un coca et une saucisse sans ketchup ni moutarde. Ont été servis un cidre, un jus de pomme, deux cocas et « une saucisse toute nue ». Je vous laisse imaginer les commentaires salaces accompagnant la saucisse. Puis les râleries de celle qui s’est retrouvée avec un coca au lieu de son jus de pomme !
. Lose amoureuse
J’ai fait la connerie de draguer François, vaguement mignon et un peu con, au lieu de Joséphine qui avait un corps de déesse, parce que je me donnais battue d’avance et que je voulais vivre un amour de vacances et pas un chagrin d’amour.
Lui était troptimide coincé pour seulement m’embrasser, il se contentait de me tenir la main dans le mini-bus.
Le lendemain, je me suis souvenue que j’aimais ce beau gosse de ma classe de l’année précédente, parti pour un an d’études au Japon et qui devait revenir en septembre. Et que je m’étais promis de l’attendre. Oops.
Rien à voir avec ces vacances, mais le garçon en question n’a jamais été au courant de rien, pire, quand il est revenu au bout d’un an, il ne savait même plus que j’existais. Vive moi.
Et je crois qu’un gars un peu retardé avait un crush sur moi et il a très mal pris que je me "mette" avec un autre.
. Lose de plage
On a visité l’Île de Ré. Ouais, c’était bien. Mais comme ce n’est plus tout à fait une île, on y va à marrée basse en voiture et on en repart avant la marée haute. Normalement.
Non, on ne s’est pas retrouvés coincés sur l’île parce qu’on aurait laissé passé l’heure et qu’on aurait dû attendre la marée suivante. Ça a failli, remarquez.
Quand il a commencé à se faire tard, on a remis tout les monde dans les J9, on repris la route du continent… et au beau milieu, voilà-t’y pas qu’ils sortent de la piste, déboulent sur la plage, et commencent à faire du rodéo avec les fourgonnettes. A pleine vitesse, remplies d’ados qui hurlent, ils jouent à se frôler le plus près possible, sur une plage par marée montante. Une plage toute plate, le genre de plage sur laquelle l’eau doit monter drôlement vite…
Arg, j’ai flippé à ce moment-là, quelque chose de terrible. Je leur en veux à un point pas croyable.
Ils ne se sont calmés vraiment qu’au dernier moment.
Rien que pour ça, même si tout le reste du camp s'était bien passé, je les aurais détestés quand même.
On est allé à la plage quelques autres fois. A cette époque, je ne sais plus pourquoi, j’avais une trouille bleue de choper un coup de soleil. Donc pas de maillot de bain pour moi, je reste toute habillée, je ne quitte jamais ma casquette et je remets toutes les heures de la crème solaire sur les bouts de peau qui dépassent.
Ben oui, j’ai une peau qui crame facilement, d’ailleurs la seule fois où j’ai oublié le dessus des oreilles, ça n’a pas loupé !
M’enfin, un des moniteurs se moquait de moi et de ces précautions « inutiles ». Ah ha. Vous savez ce qui est arrivé à ce responsable irresponsable ? le soir de cette mémorable journée à la plage, ses collègues ont dû l’emmener à l’hôpital pour insolation. Il y est resté trois jours.
Moins marrant, une des filles s’est mise à paniquer, persuadée qu’on nous mentait, qu’il avait en fait une méningite, qu’il allait falloir nous vacciner et vite, sinon on allait tous y passer. Elle y croyait mordicus… mais non hein, c’était bel et bien une bête insolation. Relativement carabinée, avouons-le.
N’empêche, on se retrouvait avec trois J9 et plus que deux chauffeurs, ça a retardé d’un jour le changement de lieu de camp.
. Lose de campeurs, le retour
J’ai donc montré aux copains comment replier les tentes. On a entassé tout le monde dans les camionnettes et on a mis le cap sur la Bretagne. J’aime la Bretagne. J’ai pas aimé cette deuxième semaine.
On débarque cette fois dans un camping surpeuplé. De touristes et de moustiques. Les douches froides sont gratuites, les douches chaudes coûtent la peau du cul et personne n’était au courant, apparemment.
Une semaine de douches froides… m’en fous, j’ai été scoute moi, j’ai pas peur de l’eau froide. J’ai juste les nerfs, j’espérais plus de confort sur un camp pas-scout.
. Lose de moniteur, bonus
Il a été découvert que le responsable irresponsable à l’insolation (vingt-sept ans je crois) sortait avec une des gamines, quinze ans tout juste, on les lui avait d’ailleurs souhaités au beau milieu du camp, au rayon ravioli en boîte un jour de courses à Intermarché. Mais tout le monde s’en foutait éperdument. Apparemment, j’étais la seule que ça choquait !
. Lose de musée
On a une fois, visité un musée consacré aux Chouans. Ouais, c’était instructif. Mais long ; à la fin de la visite, plusieurs filles, moi incluse, ont exprimé le besoin de visiter aussi le petit endroit. Réponse du gérant : Dieu y a pourvu. Texto. Traduction, parce que certaines n’ont pas percuté tout de suite ce qu’il voulait dire : on va dans la nature, derrière le musée. Ah ha.
...il est possible que j'oublie encore des détails losesques sur cet été pourri ; ce sont ceux qui m'ont le plus marquée...
Aaah, ce que j’ai été heureuse que le camp se termine et qu’ils me remettent dans mon train !
(Parce que là encore, j’allais pas les raccompagner de Bretagne en Alsace alors que j’habitais à Lille.)
J’ai eu relativement du bol cette fois-là, mes trains n’ont pas eu de retard, je n’ai pas loupé ma correspondance. Ça n’a pas toujours été le cas…
EDIT
. Lose de suites...
je savais bien que j'allais oublier quelque chose...
ça, c'était il y a presque cinq ans.
Il y a quelques mois, je rentre de la fac, crevée, je repasse mes cours et je m'allonge pour une sieste. Quelques dizaines de minutes plus tard, le téléphone me réveille. Je décroche sans trop savoir comment, complètement dans le cake :
"Mlle *** ?
-oué ?
-C'est l'association ***.
-oué ?
-On voulait savoir si vous vouliez continuer à recevoir de la documentation sur nos prestations.
-oué ?
-Très bien, au revoir."
La demoiselle raccroche aussi sec. Et c'est là que je réalise.
Réveillée, pour le coup, envolés, les restes de coltar !!!
"Oh putain merde la gaffe !! eeeh attendez, rappelez, j'en veux plus de votre paperasse !! au secours !"
si si, j'ai passé de très bonnes vacances, là. mais, il y a cinq ans, ce fut une toute autre histoire...
Où l'on apprend qu'il ne faut pas toujours faire confiance à ses parents pour choisir à votre place votre destination de vacances. S'ils veulent vous imposer un camp d'été, méfiez-vous. Sérieusement.
Sans vouloir paraître anti-religieuse, je ne recommande à personne les camps organisés par une paroisse quelconque. Surtout si c'est pas la vôtre !
Deux semaines de « randonnée », ça aurait dû être cool. Ça l’a pas été.
Parmi les loses diverses de ce camp, les miennes et les leurs…
. Lose de transport
Eux sont partis en J9 de Strasbourg, direction la Vendée. Les gens m’ont raconté que les trois chauffeurs se sont amusés à faire la course sur l’autoroute avec leurs camionnettes. J’ai été contente de les avoir rejoints en train.
(Parce que juste avant, j’étais en vacances chez mon oncle à Aix en Provence, j’allais pas remonter en Alsace pour redescendre en Charente-maritime, hein ? C’eut été Aix la Chapelle à la limite, pourquoi pas, hein ? mais non…)
Bah d’ailleurs à la gare ça a bien commencé, j’ai poireauté cinq bonnes minutes sur le quai désert, au bord des larmes, craignant de m’être perdue ; le pasteur était juste un peu en retard pour venir me chercher.
. Lose de campeurs-randonneurs
Le camping en Vendée était chouette, calme, tout bien comme il faut. Les jeunes en revanche laissaient à désirer. C’est bibi, ex-scoute de son état, qui leur a montré comment monter une canadienne. Heureusement que les moniteurs savaient monter leur igloo eux-mêmes, ça moi je sais pas.
En fait de randonnée, ils entendaient remettre tout le monde dans les J9, faire l’excursion à moteur et visiter deux-trois lieux touristiques. Je m’ai fait eue, mes chaussures de marche toutes neuves achetées exprès pour l’occasion, elles servent à quoi ?
Réponse, quatre ans plus tard : à battre le pavé durant les manifestations. Mes chaussures sont ravies de cette reconversion, vous avez pas idée…
En plus, chaque fois qu’on partait, les chauffeurs jouaient à dépasser les limites de vitesse, vous imaginez, avec leurs camionnettes, huit ados déjantés dedans, la sono à fond… je m’étonne d’y avoir survécu sans accident.
. Lose linguistique
J’ai un nom de famille d’origine allemand… ben un des types s’est obstiné à me parler en patois alsacien. Dis, jeune homme, je ne parle qu’un peu d’espagnol et presque pas d’anglais, pas un mot d’allemand !
. Lose culinaire
Un soir, on a fait de la salade de riz. Lose mémorable.
Vous savez, avant de partir en camp de vacances, on vous fait remplir une fiche de renseignements sanitaires, sur laquelle vous expliquez si vous avez des allergies, un traitement en cours, un problème médical quelconque ? ben j’ai profité de la mienne pour informer mes gentils organisateurs que j’étais végétarienne. Ils allaient pas en tenir compte bien sûr, ç’eut été trop beau.
Donc, on cuit le riz, on ajoute l’assaisonnement, du maïs, des tomates, le chef brandit son ouvre-boîtes, conserve de thon en main. J’interviens, un peu embêtée :
« s’il vous plaît, ça serait possible de servir ma gamelle tout de suite, et puis de rajouter le thon seulement après ?
-voyons, pas la peine, tu trieras. »
Vous avez déjà essayé de séparer des miettes de thon de grains de riz ?
Non ? z’avez bien raison. Moi ce soir-là, j’ai rien bouffé.
Le lendemain, on a fait des patates, je me suis retrouvée avec tout plein de coupures sur les doigts, eh oui, j’ai réussi à traverser huit ans de scoutisme sans apprendre à me servir d’un épluche-patates. Je ne connais que les bons vieux économes… c'est pas le même modèle.
Le surlendemain, on a fait des nouilles. Vous savez, je suppose, que quand on met les pâtes dans l’eau bouillante, ça retombe, il faut bien touiller pour qu’elles ne se collent pas les unes aux autres, et tout d’un coup ça se remet à bouillir sans prévenir ?
J’avais oublié le coup du « sans prévenir » ; le niveau de l’eau dans la bona a remonté brusquement, engloutissant ma cuillère en bois et ma main au passage. Oh la jolie brûlure.
. Lose d’animation
On a visité le Puy du Fou. Certains considèreront peut-être que ça en soit, c’est la lose comme excursion ?
Anecdote rigolote pas si losesque pour une fois, pendant la demi-heure qu’on a passée à poireauter dans le stadium gallo-romain à attendre le début de leur spectacle, en combinant les efforts de nos moniteurs, les miens, et ceux d’un groupe de jeunes footballeurs en vacances et d’un groupe de Jeannettes, on a réussi à faire tenir une ola aux autres spectateurs pendant un bon quart d’heure. Moment mémorable.
A un moment donné pendant cette visite, on s’est posé dans un genre de bar à thème pseudo-médiéval. Ont été commandé un cidre, deux jus de pomme, un coca et une saucisse sans ketchup ni moutarde. Ont été servis un cidre, un jus de pomme, deux cocas et « une saucisse toute nue ». Je vous laisse imaginer les commentaires salaces accompagnant la saucisse. Puis les râleries de celle qui s’est retrouvée avec un coca au lieu de son jus de pomme !
. Lose amoureuse
J’ai fait la connerie de draguer François, vaguement mignon et un peu con, au lieu de Joséphine qui avait un corps de déesse, parce que je me donnais battue d’avance et que je voulais vivre un amour de vacances et pas un chagrin d’amour.
Lui était trop
Le lendemain, je me suis souvenue que j’aimais ce beau gosse de ma classe de l’année précédente, parti pour un an d’études au Japon et qui devait revenir en septembre. Et que je m’étais promis de l’attendre. Oops.
Rien à voir avec ces vacances, mais le garçon en question n’a jamais été au courant de rien, pire, quand il est revenu au bout d’un an, il ne savait même plus que j’existais. Vive moi.
Et je crois qu’un gars un peu retardé avait un crush sur moi et il a très mal pris que je me "mette" avec un autre.
. Lose de plage
On a visité l’Île de Ré. Ouais, c’était bien. Mais comme ce n’est plus tout à fait une île, on y va à marrée basse en voiture et on en repart avant la marée haute. Normalement.
Non, on ne s’est pas retrouvés coincés sur l’île parce qu’on aurait laissé passé l’heure et qu’on aurait dû attendre la marée suivante. Ça a failli, remarquez.
Quand il a commencé à se faire tard, on a remis tout les monde dans les J9, on repris la route du continent… et au beau milieu, voilà-t’y pas qu’ils sortent de la piste, déboulent sur la plage, et commencent à faire du rodéo avec les fourgonnettes. A pleine vitesse, remplies d’ados qui hurlent, ils jouent à se frôler le plus près possible, sur une plage par marée montante. Une plage toute plate, le genre de plage sur laquelle l’eau doit monter drôlement vite…
Arg, j’ai flippé à ce moment-là, quelque chose de terrible. Je leur en veux à un point pas croyable.
Ils ne se sont calmés vraiment qu’au dernier moment.
Rien que pour ça, même si tout le reste du camp s'était bien passé, je les aurais détestés quand même.
On est allé à la plage quelques autres fois. A cette époque, je ne sais plus pourquoi, j’avais une trouille bleue de choper un coup de soleil. Donc pas de maillot de bain pour moi, je reste toute habillée, je ne quitte jamais ma casquette et je remets toutes les heures de la crème solaire sur les bouts de peau qui dépassent.
Ben oui, j’ai une peau qui crame facilement, d’ailleurs la seule fois où j’ai oublié le dessus des oreilles, ça n’a pas loupé !
M’enfin, un des moniteurs se moquait de moi et de ces précautions « inutiles ». Ah ha. Vous savez ce qui est arrivé à ce responsable irresponsable ? le soir de cette mémorable journée à la plage, ses collègues ont dû l’emmener à l’hôpital pour insolation. Il y est resté trois jours.
Moins marrant, une des filles s’est mise à paniquer, persuadée qu’on nous mentait, qu’il avait en fait une méningite, qu’il allait falloir nous vacciner et vite, sinon on allait tous y passer. Elle y croyait mordicus… mais non hein, c’était bel et bien une bête insolation. Relativement carabinée, avouons-le.
N’empêche, on se retrouvait avec trois J9 et plus que deux chauffeurs, ça a retardé d’un jour le changement de lieu de camp.
. Lose de campeurs, le retour
J’ai donc montré aux copains comment replier les tentes. On a entassé tout le monde dans les camionnettes et on a mis le cap sur la Bretagne. J’aime la Bretagne. J’ai pas aimé cette deuxième semaine.
On débarque cette fois dans un camping surpeuplé. De touristes et de moustiques. Les douches froides sont gratuites, les douches chaudes coûtent la peau du cul et personne n’était au courant, apparemment.
Une semaine de douches froides… m’en fous, j’ai été scoute moi, j’ai pas peur de l’eau froide. J’ai juste les nerfs, j’espérais plus de confort sur un camp pas-scout.
. Lose de moniteur, bonus
Il a été découvert que le responsable irresponsable à l’insolation (vingt-sept ans je crois) sortait avec une des gamines, quinze ans tout juste, on les lui avait d’ailleurs souhaités au beau milieu du camp, au rayon ravioli en boîte un jour de courses à Intermarché. Mais tout le monde s’en foutait éperdument. Apparemment, j’étais la seule que ça choquait !
. Lose de musée
On a une fois, visité un musée consacré aux Chouans. Ouais, c’était instructif. Mais long ; à la fin de la visite, plusieurs filles, moi incluse, ont exprimé le besoin de visiter aussi le petit endroit. Réponse du gérant : Dieu y a pourvu. Texto. Traduction, parce que certaines n’ont pas percuté tout de suite ce qu’il voulait dire : on va dans la nature, derrière le musée. Ah ha.
...il est possible que j'oublie encore des détails losesques sur cet été pourri ; ce sont ceux qui m'ont le plus marquée...
Aaah, ce que j’ai été heureuse que le camp se termine et qu’ils me remettent dans mon train !
(Parce que là encore, j’allais pas les raccompagner de Bretagne en Alsace alors que j’habitais à Lille.)
J’ai eu relativement du bol cette fois-là, mes trains n’ont pas eu de retard, je n’ai pas loupé ma correspondance. Ça n’a pas toujours été le cas…
EDIT
. Lose de suites...
je savais bien que j'allais oublier quelque chose...
ça, c'était il y a presque cinq ans.
Il y a quelques mois, je rentre de la fac, crevée, je repasse mes cours et je m'allonge pour une sieste. Quelques dizaines de minutes plus tard, le téléphone me réveille. Je décroche sans trop savoir comment, complètement dans le cake :
"Mlle *** ?
-oué ?
-C'est l'association ***.
-oué ?
-On voulait savoir si vous vouliez continuer à recevoir de la documentation sur nos prestations.
-oué ?
-Très bien, au revoir."
La demoiselle raccroche aussi sec. Et c'est là que je réalise.
Réveillée, pour le coup, envolés, les restes de coltar !!!
"Oh putain merde la gaffe !! eeeh attendez, rappelez, j'en veux plus de votre paperasse !! au secours !"
lose de réveil, lose de transport, la lose chez autrui, lose organique